Carnet de voyages

  • Le grattage

    Le grattage

    Aprés des heures de navigation, vient le moment pour un propriétaire tant "pas du tout" attendu, le grattage. Il faut retirer la peinture qui évite d'avoir des algues et les coquillages éventuels, que l'on appelle antifouling. Celui de cette année n'était pas bon et nous avons finis la saison avec prés de 2 cm de coquillage à certains endroits malgrés de nombreux nettoyages tout au long de la saison.
    Pour avoir déjà gratter le cata de mon mère, mon tricat22, et notre F27, je sais que c'est long et physique. Comme il est prévu un ponçage intégrale de la coque, une nouvelle ponceuse excentrique a été achetée, une diamètre 150 pour un maximum d'efficacité. 

    La ponceuse ne sert qu'à la finition, car le plus gros doit partir au grattage, sans aucune chance de gagner. C'est bien cette partie qui est physique. Il faut appuyer et tirer sur le grattoir en meme temps. Seul quelques "minimètres" partent à chaque fois. Il ne faut ni regarder ce qu'il reste à faire et encore moins ce que l'on a fait. Il faut travailler sans réfléchir. Je suis super fort pour ça.

    Papa de son côté retire la mousse polyuréthane qui était sous la couchette d'Ines. Ce caisson étanche n'est pas prévu initialement sur les plans. L'idée de mettre un caisson d'insubmersibilité ici est bonne, c'est une place perdue. En revanche, laissé une partie du caisson ouvert avec la mousse apparente a rendu le bois complétement pourri et imbibé d'eau. Papa s'attelle au retrait de cette mousse, mais avant découpe du dessus du caisson.
    Rapidement nous nous rendons compte que la découpe du bois rend l'air irrespirable, nous décidons de faire l'ouverture pour le hublot de la couchette tout de suite pour ventiler et avoir plus de lumière

    Une fois l'ouverture faite, papa reprend le retrait de mousse à la binette de jardin. De mon côté je continue le grattage.

    Entre deux grattages, histoires de laisser les muscles se reposer un peu, nous testons le sondeur depuis le ponton. Papa a démonté toutes les sondes pour vérifier les trous de passage de coques. Nous prenons les deux sondeurs du bateau (il y en avait un dans chaque coque) puis du ponton, faisons nos essais. Le tac tac de chaque sonde nous fait espérer le meilleur, mais pour chaque sonde, nous l'afficheur clignote, ce qui signifie, problème de connectique. Avoir deux câbles coupés semble peu probable, nous penchons plus pour un problème d'afficheur. Affaire à suivre.

    Papa fait la deuxième ouverture pendant que le grattage continue.

    Esseulé

    Les week end ou je travaille seul, cela se ressent, j'arrive plus tard sur le chantier. Il faut reconnaitre que le grattage est la partie qui m'interresse le moins de cette refection. Bon grés, mal grés je reprends mes efforts dés que la météo le permet. Il ne faut pas relacher l'effort. J'ai récupéré des nouvelles lames pour mon grattoir. Elles viennent d'un ancien outil prévu pour une machine à bois, le titan qui remplace la carbure permet de garder la lame affutée beaucoup plus longtemps. L'accorche est bien importante, l'éfficacité s'en fait ressentir. Le retard pris par l'arrivée tardive est vite ratrapé.

  • Préparation à la refection

    Il a fallut commencé par démonter les voiles, heureusement, Seb le patron du port nous a laissé nous mettre au ponton, ce qui a permis de descende plus facilement les voiles. La grand voile est partie directement chez le voilier pour une révision complète, le foc y avait eut le droit l'année dernière. La bome est arrivée à la maison pour une révision et une modification ; ajout d'écarteur de lazy bag.

    Tous les câbles électriques ont été démontés, nous réfléchissons avec papa pour les passages de câbles afin qu'ils soient les plus discrets possibles. On a des idées, mais on préfère prendre notre temps pour être sûre de trouver la meilleure solution. On a encore plein de chose à faire à bord, ce n'est pas l'urgence.

    Tous les bouts sont démontés, puis lavés, sécher avant d'être stockés à la maison.

    La veille de la sortie de l'eau nous changeons de ponton pour pouvoir démonter les safrans.
    Une des bagues du safran tribord est bloquée, ce qui rend la barre assez dure. Pas besoin de forcer beaucoup pour démonter la goupille qui maintien le safran bâbord en place. Nous l'avions démontée l'hiver dernier. Oxydée dans son support elle avait résistée assez longtemps. Malheureusement, nous n'avions pas put démonter complétement le safran par manque de hauteur sous le bateau et donc démonter la bague HS. Nous profitions de la marée haute pour avoir assez de hauteur sous le bateau cette fois ci. La descente du safran est un peut plus compliqué, nous devons taper dessus avec des cales en bois, c'est lent, mais ça avance. Alors qu'il reste 10cm de méche dans la bague basse, nous n'arrivons plus à faire descendre le safran. Il nous reste 2 heures avant de ne plus avoir assez d'eau et il nous reste un safran à faire. Pas le choix, il faut plonger pour aider le safran à partir au plus vite. Heureusement, j'avais prévu le coup et pris ma vieille combinaison de planche à voile.

    C'est impressionnant ce que le néoprenne peut rétrécir avec le temps, surtout au niveau du ventre...

    Pour la mise à l'eau, il ne faut pas de poser de question et y aller franchement après s'être mouillé la nuque. POOUUU c'est froid, enfin je veux dire vraiment froid. Je vérifie la fixation du safran (un bout pour le récupérer) puis force pour le descendre. Je pose mes pieds sur le dessus du safran et le dot sous la coque, en m'arc boutant, il vient facilement. Je garde la mèche du safran dans les mains et remonte à la surface... enfin j'essaye. La mèche inox m'entraine vers le fond. J'accélère le battement des jambes et remonte difficilement à la surface. Papa récupére le safran sur le ponton. Et d'un...

    La goupille du deuxième safran est récalcitrante, elle ne veux pas bouger. Nous cherchons des solutions pour la faire bouger, gros marteau et chasse goupille, mais rien n'y fait. Je reste en combinaison au cas, ou il faille retourner à l'eau. Aucune solution ne fonctionne, la goupille est plus forte que nous. Le bateau se pose en douceur. Les oeuvres vives (la partie du bateau qui est sous l'eau) est vraiment sale, bien plus que ce que je pensais. Il y a prés de 2 cm de coquillages à certains endroits.

    Nous commençons à défaire l'accastillage et finir de préparer la sortie de l'eau avant de rentrer à la maison.

    Sortie de l'eau

    Nous arrivons de bonne heure un peu avant la grue, même si le bateau est prêt, nous voulons tenter une dernière fois de démonter cette #%£$^#  de goupille de safran. Malgré un chasse goupille de plus grosse dimension, rien ne bouge.  Ce n'est pas trés grave dans le sens ou les bagues sont bonnes sur ce safran. Le démonter, aurait permis de vérifier les bagues, leurs cages et refaire le safran tranquillement à la maison, mais on ferra sans. Elle finira bien par venir durant l'hiver.

    Dinabar, magnifique trimaran sort en même temps que nous. Il doit être stocké au fond du parking, et sort donc en premier. Le temps de préparer la grue quelques par battages, Dinabar arrive de sa bouée, sa sortie de l'eau commence mater. Son calage est un peu plus long que prévu car les foils qui ne remontent pas assez haut poseraient avant la coque centrale. Nous les remontons avant le calage définitif du bateau.

    Je tiens à démâter le bateau, pour faire une vérification de la réparation de cet hiver et changer le losange (câble inox qui rigidifie le mat). Le démâtage se passe sans soucis, tout comme la sortie de l'eau.

  • Check liste de la révision hivernale

    Plus qu'une révision hivernale habituelle, cet hiver sera l'occasion de faire un véritable réfection total du bateau.

    Tout le matériel du bateau va être démonté, et révisé. L'électricité entiérement refaite, tout comme les peintures intérieures et extérieurs, une grande partie des aménagements modifiés... Bref, nous remettons le bateau à neuf. Nous prévoyons plusieurs mois pour réaliser tout cela en travaillant les week end, les vacances et les RTT (merci patron) que j'ai put accumuler.

    Le but est d'avoir un bateau plus agréable à vivre et plus léger, donc plus rapide et plus sécurisant. Tous les moidification touchant de peu ou de loin à la structure ont été validées par l'architecte.

    Aprés cette révision, nous connaitrons le bateau parfaitement, et il dévrait également être plus fiable.

    Ci joint une liste des différents travaux à réaliser :

    Intérieur            

    • Refaire dessous couchette double pour facilité l'accès
    • Refaire plancher salle de bain   pour éviter que l'eau stagne
    • Agrandir ouverture couchette Ines pour facilité l'accès
    • Agrandir passage carré/flotteur pour facilité l'accès
    • Installation trappe étanche SdB              
    • Changer pompe WC     
    • Mettre de le mousse sous l'évier pour qu'Amélie garde de beaux genoux         
    • Ouverture sous les lits face avant pour ranger les chaussures          
    • Vaigrage couchette       
    • Changement bouchon aileron pour ne plus avoir mal au pied quand je parche dessus          

    Confort               

    • Trouver une solution pour installer une bibliothèque    
    • Refaire couchette Inès (plus légére)
    • Faire couchette amovible bâbord pour invité éventuelle
    • Rideau SdB Px survie + hublot  
    • Installer des hublots dans les cabines avants          
    • Pose robinet eau de mer à l'évier pour économier l'eau potable       
    • Fabrication occultation hublots
    • Changer filtre à eau        
    • Trouver une douche manuelle          
    • Installer un support PQ       
    • Installer une lampe à la table à carte blanche et rouge
    • Rideau dans la partie avant  des flotteurs

    Pont     

    • Déplacer taquet chariot foc       
    • Pose martyr inox pour bout chariot foc               
    • Vérifier guindeau           
    • Refaire étagères coffres avant
    • Remplacer bague safran             
    • Refaire trappe coffre pont cockpit         
    • Faire une marche dans le cockpit pour les filles               
    • Marche sur le côté du roof pour éviter de glisser       
    • Plate forme sur roof avant pour hisser plus facilement les voiles    
    • Rigidifier mâtereau éolienne    
    • Pose échelle de bain    
    • Pose lattes bas de porte (mix bois/carbone)
    • Strater coffre cockpit + lèvre pour plus de solidité
    • Refaire main courante carbone roof     
    • Raccourcir banc de cockpit en hauteur     
    • Fixer bouteille de gaz   
    • Remplacement bout par battage           
    • Refaire le lazzy jack

    Gréement         

    • Changement gréement ROD du losange de mat
    • Reprendre vit de mulet sur mat              
    • Vérifier fissure bôme   
    • Retendre gréement dans le mat            
    • Changer drisse GV
    • Vérifier taquets coinsseurs mat                         

    Moteur               

    • Révision complète         
    • Fabrication chaise          
    • Reprendre fixation vis support poignée              
    • Laver réservoir              

    Voilerie               

    • Remplacement trampoline       
    • Vérifier enrouleur         
    • Ecarteur lazzy bag          
    • Pose bloqueur sur bout dehors pour spi   

    Electronique     

    • Faire marcher le sondeur
    • Refaire tout l'électricité (juste une ligne mais beaucoup de boulot, papa, s'en occupe, merci d'avance à lui)             
    • Le moteur doit pouvoir charger les bat de servitude     
    • Repositionner pilote auto          
    • Remplacer ampoules feu de route par LED        
    • Réfection support prise pilote auto       
    • Vérifier éolienne (rlt + fixation)              
    • Remplacement éclairage intéreur par LED           
    • Poser des prise 12V dans les coques
    • Déplacer antenne Navtex          
    • Installer  un autoradio avec HP extérieur HP extrieur, la VHF utilisera ces enceintes.

    Mouillage          

    • Marquage annexe         
    • Vérifier et refaire marquage marquage chaine Sur les deux
    • Faire fiche plastifié avec longueur chaine sur coffre bâbord      
    • Pose martyr baille à mouillage 
    • Réparer roue annexe   

    Sécurité              

    • Refaire caisson étanche couchette avant           
    • Refaire caisson étanche couchette arrière         
    • Reprendre crash box               
    • Installer un couteau dans le cockpit              
    • Révision exteincteur    
    • Changer ligne de vie 
    • tableau emplacement sécurité
    • Lampe flash      
    • Pose filet de filiere      

    Peintures 

    • Peinture extérieure       
    • Peinture intérieure 
    • Antidérapant
    • Antifouling           

    Divers  

    • Refaire le nom bateau et sa nouvelle déco (surprise ???)

     

    Courage moussaillons...

  • Jeudi 6 août

    La nuit à été difficile pour Amelie et moi, le temps de sommeil a été rduit et les paupières sont lourdes. Ça nous arrive quand on sait que l'on doit se lever de bonne heure pour des choses importantes.
    La peur de ne pas se réveiller.

    Je me lève tant bien que mal et prépare le bateau. Je largue la bouée et traverse un troupeau de bateaux qui gîte (monocoques dit traîne plomb ou demi bateau).

    Dès les rochers passés, la grand voile est envoyée et le foc déroulé. Le bateau accélère à plus de 6 nds. Le moteur est arrêté et relevé. Le temps de remonter le moteur, la rafale de vent s'est tue. Cela devait être un effet venturi lié à la côte. Je redescends le moteur le mets en route et mets la ligne de traine à l'eau.

    Comme d'habitude, la planchette se retourne à cause d'une algue. Je remonte la ligne, et ho surprise, il y a un maquereau de pris sur la mitraillette. Le premier poisson de ligne du bateau.

    Malgré le peu de vent, la mer se creuse, une houle de face avec un clapot désordonné et haché de travers. Je remets la ligne de traine à l'eau.
    Au fur et mesure que l'on avance, la mer se durcie.
    Lise se lève avec mal au coeur. Ines et Amélie suivent peu de temps après, avec les mêmes symptômes. Il faut reconnaître que la houle de face est de 1m 1m50 et le clapot totalement désordonné, secouent le bateau dans tous les sens. Amélie prend la barre, ça aide à faire passer le mal de mer. A force de faire les allers retour à l'intérieur, je ne me sens pas très bien non plus.

    Le paysage ne défile pas assez vite à notre goût. Malgré la GV hissée pour que le bateau soit en appui et contribuer à la propulsion, nous ne dépassons que rarement les 5 nds.
    Je me souviens de mon passage à la pointe de Penmarch l'année dernière, je m'étais fais particulièrement secoué car j'étais passé trop prés des côtes. Pas deux fois la même bêtise.
    Nous passons assez large pour limiter les phénomènes de mer hachée que l'on trouve à tous les raz ou pointe surtout quand il y a du courant. Les presque 2 miles qui nous séparent des premiers rochers ne suffisent pas. A l'approche de Penmarch, la mer durcie encore. Le clapot de 50 cm totalement désordonné s'ajoute a la houle qui atteint maintenant 2 à 3 mètres. Des bateaux nous entourent. On voit leurs mats tourner dans tous les sens. Ils se font bien secouer aussi.

    Pour tout l équipage c'est la punition. Les deux filles vomissent régulièrement et essayent de dormir entre deux. Heureusement, les dauphins viennent nous remonter le moral régulièrement. Après ce cap, nous pouvons abattre et mettre du vent dans les voiles. La houle sera 3/4 avant, bref ça va se calmer.

    Enfin, ça c'est la théorie, car en réalité le vent n'est pas assez fort pour garder le foc gonflé et la mer nous agite toujours autant.

    Que faire, continuer vers le raz, et passer encore 4-5 heures dans cette mer(de) ou s arrêter faire une pose et laisser la mer se calmer. Au vu de l' état de l'équipage, la décision est vite prise.

    Après s être fait secouer comme des pruniers, nous cherchons un abri côtier.

    Nous prenons la direction d'Audierne. En phase d'approche, la mer se calme. Il reste encore un peu de houle, mais le clapot diminue.

     

    Un Lagoon 380 se rapproche de nous, non, il ne va pas nous doubler quand même. 
    C'est l'antonyme de notre bateau, Un cata très confortable mais très lent normalement. C'est une journée en enfer, se faire doubler par un Lagoon 380 s'est la honte sur sa famille pendant 5 générations !!! Ces bateaux ont l'avantage d'avoir 2*30cv de moteur quand nous n'avons qu'un moteur de 10cv.
    Bon, OK, ca va comme excuse, vu les conditions météo, sa vitesse supérieure est totalement justifiée, mais quand même.

    Un plateau rocheux protège l'entrée du port, nous faisons le tour, mais une houle de deux mètres persiste. Mon neveu serait content de faire du surf sur ces longues vagues.

    C'est à marée basse que nous faisons notre entrée dans le chenal du port, avec peu de hauteur d'eau et des bancs de sable émergeants. Il faut être attentif. Amelie gère ce chenal de main de maître, pendant que j'installe les par-battages.

    Nous nous amarrons en bout du ponton C comme vu avec la capitainerie. Nous avons seulement 7 mètres de ponton pour un bateau de 10 mètres de long.
    Avec un amarrage en marche arrière et le vent qui nous pousse sur le bateau de derrière, nous cumulons les difficultés. Heureusement, le vent est faible et l'équipage commence à se roder à la manoeuvre, nous accostons sans heurt et en douceur.
    Le temps de finir d'amarrer le bateau et les filles gazouillent dans le bateau comme si il ne s'était rien passé. Un gros goûter est distribué dans le carré à l'ensemble de l'équipage méritant qui reprend des forces.
    Le bateau est rangé avant de descendre à terre.

    Nous passons à la capitainerie signaler notre arrivée, puis visitons la ville à la recherche d un restaurant pour le soir. La ville est sympathique, il y a tous les commerces nécessaires pour une escale réussie. Nous repérons un restaurant spécialisé dans la viande rouge ; le boeuf qui rit.
    Retour au bateau, les filles vont prendre leurs douches, pendant que je bricole. Dès leur retour, je pars à la douche, mais avant de passe acheter un bol pour Amelie. Je possède une mug avec une décoration de poissons dessus comme beaucoup d'éléments sur le bateau. Elle m'a avoué être un peu 'jalouse' de moi et qu'elle rêve toutes les nuits d'avoir un bol avec cette déco. Lors de notre ballade j'avais repéré un magasin qui en commercialisait. J'en achète un et le fais emballer.
    Au retour de ma douche, nous nous offrons un apéritif avant le resto. J'en profite pour offrir le bol à Amelie. Elle est ravie.

    La décoration du restaurant est colorée et chaleureuse. Subtil mélange entre authentique vieille maison aux pierres et poutres apparentes et une déco moderne.
    Le serveur est souriant avec beaucoup d'humour.
    Les assiettes variées sont belles et bien garnies. Steak haché pour les filles, cheeseburger pour Amelie entrecôte pour moi, le tout accompagné de frites. Tout le monde se régale et retrouve des forces.

    Une petite balade pour digérer avant un repos bien mérité.

  • Mercredi 5 aout

    Ines nous rejoint dans notre lit. C'est l'occasion de faire un câlin de près d'une demi heure.

    Le capitaine du port vient pour le règlement de la nuit sur bouée. Il nous conseille, au vu du vent annoncé, de changer de mouillage. Nous faisons le tour de l'île et nous nous retrouvons sur la même plage mais de l'autre côté. Nous serons moins secoué la nuit prochaine.

    Vaisselle pour Amelie, comme à chaque repas (merci à elle), pendant je fais ma petite lessive à la main.

    La pause café est l'occasion avec Amelie de faire le point ensemble sur la route restante et les points d'atterrissage possibles pour demain. Les filles jouent dans leurs cabines pendant ce temps.

    Avant le repas, nous proposons aux filles de faire une partie de blocus, seul Lise répond par l'affirmative. Ines préfére jouer au Lego dans sa chambre.

    Ce midi, le maître cook nous propose filet de mulet de Glenan dorés à l'huile d olive et au citron vert, accompagné d'oignons dorés et de riz.
    Lise range le jeu est installe la table pour le repas.

    De l'avis de tous, le repas est excellent. Ines nous explique qu'il a une "aigrette" dans la chair de son poisson. Os court...

    Lise aide Amelie à essuyer la vaisselle, puis fait ses devoirs de vacances. Les devoirs ont trait à de la météorologie. Je l'aide un peu, et lui explique rapidement les nuages, leurs noms et ce que cela implique.

    Après ces devoirs d'été, nous faisons une partie de Blocus tous ensemble.

    Afin de s'accorder une petite sieste, nous installons les filles dans la cabine de Lise devant un dessin animé. Je me lève avant la fin du dessin animé je bricole un peu à bord avant de faire du rangement dans tout le matériel de bricolage. Amélie, Lise et Inés jouent à master Mind avant de s'attaquer au goûter journalier.
    Après ce festin, nous demandons aux filles de se préparer pour aller à terre, mais elles ne semblent pas vraiment intéressées. Jouer dans le bateau semble bien plus intéressant que d'aller s'enduire les pieds de sable. Avant de réussir à les décider un grain orageux s'abat sur le mouillage. Excellent cas concret pour les devoirs de Lise. Le vent monte à 25 nds sur le plan d'eau et une averse rince les bateaux et les promeneurs. Nous capitulons avec Amelie, ce sera une journée à bord sans descente à terre.

    Pendant que les filles jouent ensemble, nous parfaisons la liste des travaux à effectuer sur le bateau cet hiver.

    Nous finissons cette journée par deux épisodes des cités d'or. Il faut se coucher tôt, car demain une grosse navigation nous attend, nous devons passer le raz de Sein.

  • Mardi 4 août

    Je devais me lever de bonne heure ce matin pour naviguer au maximum pendant le sommeil des filles. Panne d'oreillet, je me lève à 7h30.
    Je prépare le gennacker, enlève le taud de GV et quitte le ponton.
    En sortant du port, je longe plusieurs multicoques dont un Jeffcat32 et fais quelques photos.

    Quand on a commencé à chercher notre nouveau bateau, Amélie m'a demandé quel serait le bateau qui me plairait le plus. Le Jeffcat32 était mon bateau préféré, mais c'était à mon avis un rêve impossible pour des raisons de coût et de bateau introuvable. En passant à côté de celui ci, j'estime notre catamaran au moins équivalent voir plus interressant qu'un Jeffcat32. Bonne nouvelle. 

    Une fois le port derrière nous, je mets le pilote en place et tente refaire son initialisation.
    Un peu le nez sur le cadran je me rends compte un peu tard que le bateau prend la direction d'une bouée bâbord en plastique. Pas le temps de débrayer le pilote et virer, marche arrière toute. On effleure légèrement mais pas de quoi abîmer quoi que ce soit. Juste assez pour avoir honte de ma connerie, mais j'assume.
    Je reprends l'initialisation. Le pilote ne veut rien savoir, il ne s'initialise pas. Je relis la notice de A à Z, il est mal posé, et qu'il faudra reprendre la partie mécanique avant de refaire l'initialisation du pilote. Lors le pose d'un pilote, il y a 3 cotes à respecter, seule une est bonne pour le notre !!!

    Dans un vent erratique, nous prenons doucement la route vers les îles de Glenan. Au fil de l'eau le vent se renforce légèrement ce qui permet d'arrêter le moteur. Le vent n'a pas la direction annoncé, il manque un peu d'ouest pour utiliser le gennacker. Nous avançons au près à 6 noeuds dans une mer un peu hachée.
    Ines qui a rejoint sa mère dans son lit à mal au coeur. Amelie ne tarde pas à la suivre. Ines vomit un peu. Dehors, dans les bras de sa mère ça va mieux. Lise se lève, prépare son petit déjeuner. Tout va bien pour elle. Nous cherchons notre route pour entrer dans les îles de Glenan.

    Amelie est à la barre quand un bruit d'eau surgit à côté d'elle. Après un moment de doute et d'étonnement, elle se rend compte que c'est un dauphin qui vient de sauter à côté du bateau. Il n'est pas tout seul. Ils sont une dixaine à tourner autour du bateau. Le mal se mer est vite oublié, les sourires sont sur tous les visages. Ils restent avec nous un quart d'heure, en nous accompagnant jusque l'entrée de l'archipel.

    Pour Lise une archipelle sert à creuser des architrous.

    La navigation dans l'archipel demande un peu d'attention car si les passes sont larges, il faut constamment changer son cap avec des bateaux partout. Nous nous installons à une bouée dans la chambre en face à une belle plage de sable fin de l'île Saint Nicolas.

    Nous descendons à terre faire le tour de l'île. La plage est proche, nous y allons à la rames. Ce sont les filles qui s'y attellent. Ines a du mal et me demande de prendre le relais.

    Le tour de l'île est rapide à faire. Au bout de l'île, se trouve une geocache. Nous y allons. Quelques lézards se promènent à côté de nous. Lise avec son oeil avisé les voit toujours la première.
    Arrivé sur le lieu du geocaching, beaucoup de moldus pour faire une recherche digne de ce nom. Avec autant de cachettes possibles, nous repartons de nouveau bredouille.
    Sur la route du retour, nous offrons une glace aux filles pour le goûter. Elles sont aux anges.

    Arrivés sur le sable les filles dessinent une sirène puis font des château de sable. Nous jouons au ballon tous ensemble sur la plage. Avant de rentrer ensemble au bateau, je vais chercher mon matériel de plongée pour essayer de ramener au moins une fois du poisson. Moins de 5 min après mon départ, je reviens au bord avec un mulet de 46cm. Pas besoin de pêcher plus on a assez pour nous quatre pour un repas.

    Nous rentrons au bateau. Une douche rapide dans le cockpit pour les baigneurs. Le poisson est vidé et écaillé depuis l annexe pour éviter de mettre des écailles et du sang partout dans le cockpit du bateau.

    Après le repas, j'essaye de lever les filets du mulet. C'est une première pour moi. Les filets sont mis au frigo pour le repas demain midi.

    Avant de se coucher, nous regardons 2 épisodes des cités d'or.

  • Lundi 3 août

    Après un peu de rédaction sur le blog pour ma part, les filles se lèvent. Amelie prépare le petit déjeuner pendant que je regarde pourquoi l'éolienne ne charge plus depuis hier après midi quand le propriétaire du Brazzapi vient nous rendre visite. Il semble étonné du volume de notre bateau et convient qu'il y a du boulot, mais ca vaut le coup. 

    Après le petit déjeuner, la recherche de panne sur l'éolienne continue. Aprés 20 min de recherche, tout semble OK, mais ça ne charge pas, je verrais ca plus tard.

    La drisse de GV est abîmée, pour éviter qu'elle ne casse, il faut la retourner.
    Sur un bateau classique, c'est simple. Seulement Samba Lele est un catamaran performant et la GV est sont moteur principale. Les efforts pour régler cette voile sont énormes. Pour diminuer les efforts de 1/3 de la drisse, elle est mouflée. Le mouflage est l'équivalent d'un petit palan. Pour le mouflage, la drisse est fixée tout en haut du mat. Je dois donc monter là haut à 13m50. Je prépare ma montée dans le mât. Une fois prêt je demande à notre voisin de ponton un coup de main. On a sympathisé ensemble, hier, il accepte de me hisser jusqu'en haut à l'aide d'un winch. Amelie pourrait manquer de force en cours de route, je suis un peu plus lourd qu'une voile, je préfère prendre les devants. Au moment de la montée, il y a un léger crachin. La montée se fait sans soucis pour ma part, mais mon hisseur doit se faire relayer.
    En cours de hissage, je profite de mon passage pour vérifier la réparation dans le mât de cet hiver. Rien de visible, tout va bien. Arrivé tout en haut, je vérifie la fixation de l'antenne vhf sur laquelle j'avais des doutes, puis effectue les opérations nécessaires à l'inversion du sens de la drisse. Le bas est arrivé en haut, tout est bon.
    Redescendu sur le pont, je suis trempé, mais content. Il était indispensable de le faire pour garder la sérénité pour le reste de la croisière. Après m'être changé, je tente une nouvelle vérification de l'éolienne, mais le vent est trop faible, elle ne tourne pas.

    Je pars à la douche par temps sec, mais pendant le trajet un nuage gris se déverse d'une bonne partie de son eau sur moi. Le prérincage est fait. Une vraie douche chaude, ça fait du bien.

    Après le repas, nous faisons quelques jeux de société en famille, avant de partir faire des courses.

    Sur la route, sont placées quelques géocaches, ça devrait motiver les filles.
    Tout le mong du aprcours se trouvent quelques 'machines à muscles'. La première est essayée par tout le monde sans exeption. C'est pour faire les abdominaux.
    Dès le début de la ballade, une coccinelle vient se poser sur Inès. La coccinelle semble ne plus savoir voler. Elle se promène en marchant sur Inès. Cette dernière est sous le charme et l'observe une bonne partie de la ballade.
    Lise est plus intéressée par la recherche de géocache. La première est encore une fois introuvable. La deuxième est très difficile à trouver selon le l'application, elle présente un niveau de difficulté 4/5. Il y a un geocacheur expérimenté qui la cherche depuis un moment. Trop compliqué pour nous nous continuons notre chemin.
    Au niveau de la troisième géocache, beaucoup trop de moldus, c'est encore un echec.

    Un goûter pour faire oublier ces échecs à répétition et la coccinelle envolée s'impose. Nous prenons des viennoiseries en plus du pain à la boulangerie.

    Pendant qu'Amélie fait des courses à l'épicerie, je pars faire le tour de l'église avec les filles à la recherche d une géocache. Elle semble assez difficile à trouver, mais nous ne sommes plus à un échec près.
    Après quelques minutes, Lise vient me voire pour me dire qu'elle a trouvé quelques choses, mais ça ne doit pas être ça. Je vais voire : GAGNÉ. C'est trouvé, enfin. Un boîte d'homéopathie scotchée de noir camouflée dans une fissure de mur. Ça fait du bien dans trouver une de temps en temps.

    Comme à chaque église sur notre parcours, Inès nous demande de la visiter.
    Une guide nous propose de faire une visite guidée. Je propose aux filles d'attendre leur mère, elles acquiéssent. Lise va chercher Amélie. La guide est intéressante, et cette église sans grand intérêt de prime abord, la devient. Lors de la route du retour nous recherchons de nouveau et trouvons la première géocache de la journée. On progresse en géocaching.

    Arrivé au bateau, je vérifie l'éolienne, elle charge, sans avoir rien fait.
    Bizarre.
    Une hypothèse, il n y avait pas assez de vent lors de mes essais et elle ne tournait pas assez vite pour charger.

    Nous terminons notre journée avec quelques jeux de société puis deux épisodes des cités d'or. La mer est calme il n y a plus de vent.

  • Vendredi 31 juillet

    Encore une nuit agitée, une houle qui vient du large et un vent qui descend des falaises m'ont empêchés de dormir comme je voulais. Ce matin, réveil compliqué.

    Ines se réveille la première et vient se réchauffer dans notre lit. Ses câlins et bisous n'ont pas raison de mon manque de sommeil, je n'arrive pas à me lerver. Amélie plus courageuse sort du lit pour préparer le petit déjeuner d'Ines et de Lise. Je reste scotché dans le lit jusque 9h20.

    La houle le clapot rende le mouillage moins agréable qu'hier. Le vent souffle de l'est, cela signifie qu'il souffle dans le bon sens, en été en Bretagne, le vent vient souvent de l ouest.

    Après discussion avec Amélie, nous hésitons à rester une journée de plus dans ce coin sympathique, mais où l'on se fait un peu secouer, ou profiter de ce vent portant pour nous rapprocher de la maison.

    Nous ne captons pas assez avec nos téléphones pour avoir internet, nous demandons à papa de nous donner la météo à plusieurs jours. La décision sera peut être plus facile à prendre. La météo confirme notre sentiment :
    - soit on reste à se faire secouer toute la journée et après on doit avancer avec un vent de face.
    - soit on profite du vent d est pour avancer et trouver un mouillage plus calme.

    Présenté comme ça, l'idéal est d'avancer. C'est ce que l'on à fait, au grand désespoir de nos filles qui voulaient rester ici pour profiter de la plage encore un peu.

    Nous partons, vers 10h30 et devons avoir du vent portant jusque 14h00. Après avoir hésité entre Lorient (trop touristique), la rivière de Belon (trop loin vu l'heure de départ et le vent annoncé), nous partons vers l'île de Groix.

    Nous longeons Belle Ile à 8-9 nds avec quelques pointes à 10 nds. Le bateau glisse tout seul, c'est agréable. Les filles jouent à l'intérieur, mais Lise connaît son premier léger mal au coeur des vacances. Les filles sortent et profitent du paysage et des bras de leur maman.

    Une fois Belle Ile passée la mer se durcie un peu, mais pas longtemps car le vent baisse comme l'avait annoncé la météo. Nous mangeons dehors sous voiles sur une mer assez calme.

    Je regarde avec Lise les courants. Je lui explique rapidement les courants et la navigation. La question est de savoir si l'on doit viser l'est ou l'ouest de l'ile. Il porte à l'est, nous visons l'ouest pour avoir la route la plus courte et donc la plus rapide. Peu de temps après le repas, le vent baisse encore et tourne pour être vent de face.

    A contre coeur, je me résigne à mettre le moteur.

    Nous croisons plusieurs bateaux, dont
    - un haka 80 : joli monocoque plan Lerouge qui semble marcher fort (avancer vite) sur cette mer sans vent
    - un Maldives 32 : un catamaran concurent de Samba Lele
    - un Edel Cat 35 : autre concurent de Samba Lele
    - Carpe Diem 3 : un outremer 43 catamaran qui est basé au Logeo à côté de nous.

    Nous atterrissons à Locmaria c'est entre une baie et un port. L'entrée est un peu délicate car il y a des rochers partout et il faut comprendre le balisage. Pour ce genre de navigation l'aide de la cartographie électronique facilite grandement les choses.

    Nous jettons l'ancre dans le petit avant port déjà bien peuplé. Comme le vent doit tourner dans la nuit et que notre bateau ne réagit pas comme les autres nous préférons nous mettre en dehors dans la petite anse juste avant le port. On remonte l ancre et repartons un peu plus loin.

    Amélie trouve que c'est vraiment beaucoup plus loin pour les trajets à faire en annexe. Amélie gonfle l annexe et nous voilà parti vers l'île de groix pour découvrir l île et trouver du pain éventuellement.

    Première constatation, l'annexe manque de pression, elle est sous gonflée. Il y a un peu de clapot, l'avantage c est que l'annexe suis le mouvement des vagues, les filles trouvent ça très rigolo, jusqu'à la première vague.
    Après une traversée un peu mouvementée et légèrement humide, nous mettons pied à terre sur l'île.

    L île est jolie avec sa plage de sable et ses bars atypiques. Nous partons à la recherche d une supérette pour faire quelques courses et trouver du pain. Après quelques slaloms à travers les ruelles nous demandons à des îliens notre chemin. L épicerie la plus proche est à 2km...

    Décidément, les bretons mettent des épiceries toujours loin des Normands, il faut qu'ils arrêtent de nous en vouloir pour le Mont Saint Michel.

    Nous retournons sur la plage du port, il y a un bar qui fait dépôt de pain, en espérant qu'il y en ait encore à cette heure ci, et les filles vont pouvoir profiter de la plage.

    Sauvés, une baguette pour le petit déjeuner de demain matin et du sable fin pour les filles qui sont contentes de pouvoir jouer au sable et se baigner les pieds dans la mer.

    Nous retournons à bord pour le repas et notre rituel des cités d or.

    Notre mouillage est agité, nous regardons les possibilités pour garder notre sécurité mais se faire moins secouer. Nous décidons de nous rapprocher du port de quelques mètres.

    La remontée de l'ancre est rendue un peu sportive par manque d'habitude des réactions du bateau et un vent de 15 nds traversier au courant.

    Les filles ayant étaient particulièrement sages et comme on est de bonne heure, on s'accorde 3 épisodes des cités d'or. Des fois, j'ai l'impression de vivre un vie de fou, trois épisodes d'un coup, je ne sais pas si l'équipage pourra supporter psychologiquement autant de bonheur....

    Au moment de se coucher, les filles découvrent un phénomène maritime, le monde du silence est tout, sauf silencieux. Depuis le bateau, nous entendons un crépitement caractéristique, celui de la vie aquatique.

    Quand ne connaît pas ça impressionne, surtout que le vent s'est calmé, il y a donc moins de bruit à bord et la nuit tous les bruits sont amplifiés. On a l'impression qu'il y a le feu sous le bateau.

    Après avoir rassuré tout le monde l'équipage s'endort rapidement.