Jeudi 30 juillet

Nous quittons le Golfe du Morbihan définitivement ce matin. Je me lève de bonne heure pour partir dès que possible afin de profiter au maximum des courants favorables.

7h00 debout ; je relis la notice du pilote pour réussir à le calibrer. Puis, comme je suis tout seul et qu'il arrive à tenir le bateau au moteur quand il n'est pas calibré je préfère partir au plus vite. Le temps de finir de préparer le bateau, la bouée est larguée à 7h35.
Le Golfe est vite avalé grâce au courant car le vent est faible.

Je prépare le gennacker et en profite pour modifier le système de fixation sur le bout dehors. Ce bout dehors n'est pas très fonctionnelle, il va encore devoir subir quelques améliorations. Nous naviguons vent arrière. Le vent est faible, nous avançons au ralenti, 3-5 nds route fond.
Le spi serait plus efficace dans ces conditions, mais je n'ai jamais utilisé de spi aussi grand sans chaussette à spi, alors en solo avec un pilote qui n'est pas paramètré et un bout dehors pas trés pratique, je n'ose pas.

Je tente de tirer des bords, on accélère, mais pas assez, il faut se résigner à mettre le moteur si on ne veut pas mettre la journée pour aller à Belle Ile. Avec le moteur au ralenti et les voiles réglées et établies, nous avançons entre 4 et 6 nds selon les variations du vent.
Dés que le vent semble prendre un peu de vigueur nous arrivons à faire quelques minutes sous voiles seules, mais cela dure rarement longtemps. Au passage du Bénigne (à l est de l île de Houat) nous mettons la ligne de traîne à l eau, puis une deuxième, mais rien ne mord.

La remontée de Belle Ile côté ouest est splendide avec falaise et plage.
La côte Sud est plus abrupte.

Le repas se fait en mer, Amélie a prêté son tablier de maître cook à Lise. Pour le repas du midi, Lise nous prépare d excellents sandwich.

Nous mouillons (Bateau mit à l'ancre) dans la baie d'Herlin devant la page du même nom. Les filles, enfin surtout Lise, gonflent l'annexe. Nous partons à la conquête de cette plage et surtout de ses hautes falaises.
Ce n'est pas de ces falaises dont nous aurions dut nous méfier, ce sont des baigneurs qui sont en nus comme des vers et surtout assez grossiers, pour ne pas dire plus, envers les annexes motorisées. Nous faisons demi-tour face à tant de haine de gros mots, puis allons sur une plage un peu plus loin.
Elle se révèle être encore plus belle que l'autre. L'eau est on ne peut plus transparente, nous sommes entouré de falaises et de rochers qui plongent dans la mer. On se croirait dans un décor de pirates des caraïbes.

Pendant que les filles se baignent, je monte en haut de la falaise pour trouver une boulangerie sur l'ïle.

En haut de cette montée pitoresque qui se rapproche plus de l'escalade que d'une balade familiale, j'ai le choix entre deux route :la droite ou la gauche. Toujours cette même question, quelle partie, de l'île, me donnera du pain ? 
Je pars à gauche sans plus de conviction que cela.
Après plusieurs centaines de mètres, je dois me rendre à l'évidence, ce n'était pas le bon chemin. Je reviens sur mes pas.
Avant d'attaquer l'autre partie, je croise des randonneurs équipés d'une carte. Je leur demande un peu d'aide. En regardant la carte rien ce n'est pas plus évident. LA droite et la gauche se valent, beaucoup de montées et descente à travers des chemins sinueux pour arriver au but.
Dans tous les cas j'en ai au moins pour 2 à 3 heures aller retour. Je retourne avec les filles sur la plage car je n'ai pas le temps pour ce trajet.

Sur la plage, les deux demoiselles se baignent toujours et Amelie bouquine.

Après le goûter, retour à bord, douche chaude pour tout le monde sur un plan d'eau qui s'agite quelque peu.

Avant le repas Amélie me fait remarquer que nous nous sommes approché d'une bouée. Je confirme la bouée été beaucoup plus loin quand nous nous sommes arrivé. Une problématique, trois réponses possibles :
- l'ancre chasse, nous dérivons, et allons finir dans les rochers si on ne fait rien.
- la mer est basse notre chaîne s'est détendue.
- comme les courants se sont inversés c est la bouée qui se rapproche de nous.

Il faut absolument vérifier que ce ne soit pas la première hypothèse. Amélie revérifie les alignements qu'elle a pris quand nous sommes arrivés. Pour ma part je fais un relèvement au compas. Le bateau ne semble pas bouger, et pourtant la bouée se rapproche encore. Le doute s'installe dans nos esprits, qu'est ce qui se passe ?

Nous redémarrons le moteur et mettons la marche arrière en grand. Le bateau ne bouge pas. L'ancre est bien crochetée.

Nous attaquons notre repas rassuré. Une fois le repas fini, nous constatons que la bouée a repris sa place 40 mètres plus loin, c'est elle qui bouge au grés du courant.

Pour finir la journée nous regardons deux épisodes des cités d'or en famille.

 
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