Carnet de voyages

  • Préparation, mise à l'eau et essai

    Vendredi 20 mars

    Pour cette première mise à l'eau, la lune se donne en spectacle ; eclipse partielle du soleil, marée du siècle. Les Néphélées et Eole ne sont pas aussi cléments et nous affligent nuages et vent pour nous refroidir.

    A 11H00, nous arrivons à bord de Samba Lele. Le mat nous attend sagement posé sur sa remorque depuis la veille. Pendant que nous commençons à installer le matériel à bord et tenter de démarrer le moteur, Stéphane nous rejoint et ça tombe bien. Lui le spécialiste moteur va peut être pouvoir nous aider à comprendre pourquoi le moteur ne démarre pas.

    Après une recherche rapide, il se rend compte que l'essence n'arrive pas au moteur. Le tuyau est connecté en direct au moteur, alors qu'un connecteur est nécessaire. Avec le chantier naval à côté le problème est vite réglé. Le moteur démarre, c'est l'heure du repas.

    Pendant ce temps papa prépare le mat, mise en place de :

    • l'antenne VHF,
    • de la girouette anémomètre électronique
    • de la nouvelle girouette mécanique 

    Repas au chaud dans la nacelle. Amélie se fait vraiment bien à la cuisine assise : veau aux olives accompagné de pâtes. Bon d'accord, le veau était préparé d'avance, mais quand même ca remonte le moral de l'équipage.

    Nous n'avons pas le temps de finir de manger que le chantier cale le bateau pour le mettre sous la grue en vu du matage. On sent que le chantier a l'habitude, et malgré le vent fort et la grande surface du mat, le matage se fait rapidement sans problème. La marée n'est pas assez haute pour la mise à l'eau, le chantier nous donne rendez-vous dans 2 heures pour mettre le bateau à l'eau.

    Nous profitons de de ces deux heures pour continuer la préparation du bateau. Mise en place de la bome et de l'éolienne. Celle-ci, après sa révision, tourne parfaitement mais ne débite pas de courant... C'est la grosse déception. Elle fontionnait avant qu'on la démonte, et la révise. On n'a pas le temps de la démonter pour l'instant, on verra ça plus tard. Quelques bricolages plus tard, le chantier arrive pour la fin de leur travail, la mise à l'eau tant attendue.

    Les sangles sont passées sous le bateau, c'est le moment du décollage. Le vent qui n'a pas faibli fait tourner le bateau, il faut bien être quatre à l'avant pour maintenir le bateau perpendiculaire à la grue pendant la rotation de celle ci. La descente se fait doucement, jusqu'à ce que les sangles se détendent. La joie et le bonheur s'installent en nous. Papa va voir s'il n'y a pas de fuite à l'intérieur, car sur mon petit nuage je n'y pense pas. Stéphane doit nous quitter. Nous finissons de charger le bateau , annexe, voiles ... Nous installons le bateau sur l'autre ponton pour que le vent ne s'engouffre pas dans le carré et nous refroidisse plus que ce que l'on est déjà.

    Cette première soirée à bord se passe à merveille, pour réchauffer l'intérieur nous avons apporté un pot de fleur en terre que nous installons retourné au dessus du réchaud. Quand il est bien chaud on le place sur la table. Efficace pour le carré, les couchettes qui sont en contrebas dans les flotteurs ne peuvent bénéficier de la chaleur qui monte. Les nouveaux coussins du carré sont confortables et redonnent un peu de couleur et de personnalité  à cet intérieur.

    Samedi 21 mars

    Le samedi sera ensoleillé, mais venté et froid. Levé le premier, pour ne déranger personne je vais dehors préparer la mise en place du foc. Le vent est de travers, je peux envoyer le foc et l'envoyer. Pendant l'envoi papa se lève et m'aide à finir le travail. Une voile d'installée. Nous mettons la grand voile sur la bôme puis retournons à l'intérieur pour le petit déjeuner. Papa prépare le petit déjeuner, je ne peux pas m'en occuper car une onglet violente m'arrive, il fait vraiment froid dehors.

    Après le petit déjeuner, installation de la GV au programme, le vent baisse et tourne, nous en profitons pour l'envoyer. C'est plus facile pour installer les lattes, mais après quelques temps, alors que la voile est à mi hauteur, le vent tourne et accélère. Nous devons affaler la GV pour ne rien abimer, mais elle se bloque lors de la descente dans le lazzy jack. En urgence, j'enfile le baudrier d'escalade et papa me hisse dans le mat pour débloquer la situation. Ce qui se fait facilement. Je redescends, et décide de reprendre ce travail quand il y aura moins de vent. 

    Le capot du coffre de cockpit est installé, la sous couche des matelas est découpée, la réfection de l'électricité continue, bref, ça s'active sur le bateau.

    L'après midi, Stéphane arrive pour nous aider. Nous nous occupons du problème de l'éolienne, après plusieurs démontages, remontages, nous nous rendons compte qu'il y a un problème avec le connecteur rapide, une fois ce connecteur remplacé par un domino l'éolienne recharge les batteries.

    Le soir, papa nous invite au restaurant. Je dépose Papa et Amélie prés du restaurant, mais difficile de trouver une place de parking. Je dois me faufiler dans le vieux Vannes pour enfin trouver à me garer. Cela me permet de découvrir rapidement ce quartier. Crêperie oblige dans cette région spécialisée dans la cuisine au bilic, nous mangeons bien et au chaud. Le retour jusqu'à la voiture à pied dans le vieux Vannes est vraiment sympathique. C'est une ville qui mérite d'être visitée.

    Dimanche 22 mars

    Le dimanche matin, jour du seigneur, nous installons le frigo, raccordement et pose. Amélie imite son père en faisant un peu de plomberie. Elle installe un filtre à eau. Toutes les lattes de la GV sont mises en place, il ne reste plus qu'un boitier de latte à fixer sur le mat, mais l'opération est impossible car le vent est encore assez fort, et elle nécessite un envoi complet de la GV. L'après midi, nous aidons Stéphane et Geneviève pour mettre en place un moteur à blanc sur leur bateau pour voir ce que cela donne. Le test porte ses fruits puisque des modifications sur le capot moteur sont nécessaires, autant s'en rendre compte avant la finition.

    Stéphane nous emmène sur les mouillages qu'il nous a trouvés pour laisser notre bateau jusqu'à l'été. Nous laissons notre voiture sur le parking de l'anse du Logeo qui sera notre point d'arrivé demain soir avec le bateau. Geneviève et Stéphane nous ramènent au bateau, mais avant nous nous arrêtons à leur future maison qui est un ancien moulin. La vue est magnifique, surtout avec le couché de soleil. La soirée se termine à bord du bateau avec Stéphane et Geneviève, nos premiers invités sur l'eau. Le chauffage est en fonction mais il fait parfois un peu froid à bord, malgré cela, l'ambiance est chaleureuse et nous passons une bonne soirée.

    Lundi 23 mars

    Le soleil est présent dés le réveil. Le vent est nul ou presque, j'en profite pour envoyer la GV en tête (jusqu'en haut) installer le dernier boitier de latte et vérifier que tout soit en place. Mission réussie, j'affale la GV pour larquer les amarres. Petit déjeuner et fin de réglage du mat. Nous vidons le bateau de nos dernières affaires qui doivent repartir à Caen, mettons les poubelles dans la benne du chantier. Le bateau est prêt à naviguer.

    Stéphane nous rejoint avec de la viande car c'est lui qui s'occupe du barbecue ce midi. Les amarres sont larguées, le bateau avance doucement sur cette mer à peine ridée par le vent. Entre Vannes et Conleau, nous pouvons envoyer la GV, puis le foc. Le vent très faible 0-3nds nous propulse tout doucement vers le Golfe. Le moteur est relevé pour gagner en vitesse, car ça ne va pas très vite 0-2nds.

    Soleil, et navigation à la voile, les sourires sont de la partie, chacun profite du décor de cette première navigation. Le bonheur est total, nous avons l'impression d'être au paradis, ou peut être même mieux encore.

    Une fois passé l'ile Boedig nous préparons et envoyons le gennacker, belle forme, assez grand, le vent qui s'époumone, accompagné de cette voile magique nous font gagner quelques nœuds, un monocoque qui fait la même route que nous est vite rattrapé et dépassé.

    Avant d'arrivé au sud de l'Ile au moine, nous rangeons le gennacker pour essayer le spi asymétrique sur un bord de vent arrière. Le tissu est encore craquant, le spi est comme neuf. Il semble à peine plus grand que le gennacker, mais il est facile à régler, sa forme est sympa.

    Nous décidons de nous mettre au mouillage dans l'anse du Penhad le temps du repas. Le bateau est manœuvrant et la première prise de bouée se fait correctement, mais le courant met le bateau de travers au vent, ce qui est désagréable. Nous changeons de bouée pour avoir moins de courant et rester face au vent. Quel bonheur ce repas au mouillage, ce barbecue a un goût de vacances avant l'heure. L'anse du Logeo est à moins d'un Mile, nous rangeons les voiles légères (gennacker et spi) dans leurs sacs pour ce dernier bord. Le moteur est descendu, mis en route, mais nous faisons un départ à la voile, le bateau est encore assez léger pour jouer à ce jeu. La GV est envoyée, l'amarre de la bouée libérée sur le côté du bateau en même que nous mettons le foc à contre. Beau départ sans avoir culé. Le moteur est arrêté et remonté sans avoir servi.

    Ce dernier bord est vraiment trop court, nous aurions bien continué notre navigation, mais nous avons de la route qui nous attend. Nous amarrons le bateau à sa bouée entre deux outremer (un 43 et un 45). Rangement du bateau, puis retour sur le plancher des vaches avec l'annexe et le moteur d'annexe que Stéphane nous prête pour aujourd'hui.

    Nous n'avons qu'une envie, revenir à bord, cela se fera dans un mois avec les filles pour une semaine. On est super contents de ce week end prolongé, de notre première navigation et du bateau.

    Lire la suite

  • En attendant la mise à l'eau

    Le bateau est bientôt à l'eau, nous avons hâte de l'essayer. Pourquoi avoir attendu si longtemps avant de pouvoir l'essayer et de jouir des premiers frissons maritimes avec Samba Lele ? Quelques travaux nous semblaient nécessaires avant de démarrer l'aventure, ce qui nous a permis également de mieux le connaître.

    Le mat

    Seule la réparation du mât a été réalisée par un professionnel, c'était une réparation technique et importante. Le mat s'est alors baladé sur une remorque pendant plusieurs kilomètres pour trouver un hagard chauffé afin de recevoir ses nouvelles couches de carbones stratées sous vide à bonne température. Nous avons profité de disposer du mat à hauteur d'homme pour réaliser, une maintenance et une inspection visuelle minutieuse du mat et de ses périphériques. Maintenance du winch et de l'enrouleur et vérification du feu de tête de mat étaient au programme de cette révision du mat. La platine qui retient l'axe de drisse de GV était tordue, nous l'avons redressée, puis refixée avec des hélicoiles (sortes d'écrous qui se fixent dans le composite), la fixation de l'antenne VHF avait également besoin d'une maintenance curative. La girouette mécanique est à changer.

    Pour le reste RAS.

    Le nettoyage

    Amélie s'est attelée au nettoyage complet de l'intérieur du bateau, la peinture n'étant pas parfaitement lisse, le nettoyage des aspérités est difficile. Le résultat final n'est pas parfait à cause de cette peinture, mais on voit la différence et ça fait du bien. Samba Lele peut dire merci à Amélie, car c'est un travail long et ingrat.

    Elle démonte également les poches que l'on trouve un peu partout dans le bateau. Dans les couchettes doubles et sous la table. Elles sont vieilles et laides, et il y a assez de rangements à bord.

    Les fonds des coffres du cockpit reçoivent un bout de moquette dans le fond pour les protéger.

    Électronique et électricité

    C'est le dossier le plus conséquent de cette révision avant la mise à l'eau. Tout est à refaire à moyen terme. Trois possibilités :

    • On laisse en l'état en se disant que ça fait plusieurs années que ça fonctionne comme ça, alors pourquoi s'embêter ... Hors de question même pour une saison.
    • On refait toute l'électricité avant de mettre le bateau à l'eau. Ça demande beaucoup de temps, le bateau est loin, et on ne connait pas exactement nos besoins car nous n'avons pas encore vécu à bord ni navigué dessus.
    • On fait ce qui nous semble le minimum syndical en attendant le refit de l'hiver prochain : c'est la solution retenue, reste à définir ce minimum syndical.
    • Jean Pierre s'atelle à la lourde tache de faire le point sur ce que l'on peut garder pour une saison, et sur ce qui est inadmissible bord. Pour lui, électricien métrologue de métier et perfectionniste de religion, voir des fil rigides sur un bateau le met hors de lui, mais c'est pas fini...
    • Expliquer les incohérences de ce tableau électrique serait trop long, mais pour le plaisir, nous vous en révélons quelques une :
    • L'alimentation du pilote automatique commence en fil souple de 1.5mm² pour rapidement passer en 1.5mm² rigide, puis repasse en 2.5mm² pour finir en fil souple. Sur une longueur de 6 mètres, ca fait beaucoup de sortes de fils et de dominos. Le risque est d'avoir un manque ou absence de tension. Petite précision, le fil de départ est enroulé sur lui même et aurait pu couvrir toute la longueur nécessaire, mais il n'est pas assez gros!!!
    • Le feu de mouillage n'est pas raccordé. Peut être pour ça que je n'ai jamais réussi à l'allumer ? !
    • Les câbles qui vont au materau arrière passent le long de la couchette, puis remontent le long du materau. Tous ces câbles visibles, sont non seulement laids, mais ils sont à la merci d'une agression extérieure. Tout est repassé dans les règles de l'art par JP avec du fil souple dans le materau ou sous la couchette.
    • ...

    L'éolienne à reçue une grosse révision ; nettoyage complet, vérification des charbons (dont un n'était plus à sa place), lubrification des roulements, vérification des connections et réparation de deux pales sur trois. Une seule était sans problème, la deuxième avait quelques fissures et délaminage, quant à la dernière, il manquait 5 cm de bord d'attaque. Réparation minutieuse limite chirurgicale de l'ensemble avec plusieurs couches de rooving de 50g pour garder un poids similaire sur chacune des pales pour garder l'équilibre. Deux couches d'apret, et deux couches de peinture plus tard, elles sont comme neuves, ou presque.

    Le nouveau support d'électronique est monté, ça semble sympa au premier abord. Nous aurons quelques réglages à faire avec le support définitif pour avoir une meilleure finition entre le support et la nacelle. Fonctionnalités à confirmer en navigation, mais on peut déjà dire, qu'il cache moins la vue devant, les appareils sont plus proches de l'entrée, plus facile pour y accéder que le précédent.

    Le bateau est équipé d'un bon pilote automatique, mais le compas fluxgate, qui gère le cap du bateau est mal placé, il est fixé prés d'une cloison extérieure. Il va trouver sa place au milieu du bateau, ce qui aurait du être fait lors de l'installation.

    L'extérieur

    La bague basse du safran bâbord est très dure. Il est difficile de tourner les safrans. Nous avions pris rendez vous avec le chantier pour lever le bateau le temps du démontage du safran, mais après avoir commencé à démonter le safran et lubrifié la bague, le safran a retrouvé de la souplesse. Ce n'est pas formidable, mais ça suffira pour la saison. A démonter complétement l'hiver prochain.

    L'hydrogénérateur n'était pas branché et rien n'est prévu pour, nous l'avons démonté. Ça fait gagner du poids. Il est mis en vente, avec les profits de la vente, nous le remplacerons par un panneau solaire.

    A la maison

    Vu la distance et le peu de temps que l'on a à bord, il faut réaliser quelques travaux à la maison. Chacun ses compétences, chacun ses travaux :

    Manou

    Travail en commun avec Amélie, sa fille, pour la fabrication des coussins du carré. Choix et achat du tissu par Amélie, confection par Manou

    Jean Pierre

    La révision électrique de l'éolienne était nécessaire avec un charbon pas en place, elle fonctionnait sur deux pattes (normal pour un catamaran me direz vous ...). En prime, une lubrification des roulements ne fait pas de mal.

    Réfection des bas de porte en komacelle, matériau imputrescible et léger.

    Récupération de matelas pour les couchettes doubles, découpe de ces coussins à la taille des couchettes, voilà un travail indispensable pour les futures nuits à bord.

    Fabrication de contre plaque pour les pontets des lignes de vie. En carbone s'il vous plait !

    Amélie

    Fabrication de rideaux pour les couchettes.

    Achats de matériel de déco, d'ustensiles de cuisine, de bacs de rangement, couettes, oreillers... . Le plus long est de trouver les solutions et de faire un choix par la suite.

    Alex

    Lazzy bag, bouts, chaussettes de par-battages ont été lavés, rincés pour perdre en crasse et retrouver de la souplesse. Plusieurs lavages ont été nécessaires pour redonner un peu de propreté à tout ce matériel. Il reste encore des traces, mais on a l'impression d'avoir changé de bouts.

    La réfection des pales de l'éolienne sans déséquilibrer l'ensemble fut un travail de précision.

    Découpe du capot de coffre de cockpit en deux parties dans le sens de la longueur afin de pouvoir l'ouvrir même avec les portes du carré ouvertes.

    L'inversion du sens de l'ouverture de la porte du frigo était indispensable pour améliorer l'ergonomie à bord.

    Stéphane (propriétaire d'un Rackam 32 frère presque jumeau de Samba Lele)

    Stéphane s'est gentiment proposé de nous refaire nos 'gouttiéres' de portes de carré.

    Les achats significatifs :

    Un frigo est acheté pour agrémenter notre nourriture estivale, moins de 10 kg et de faible contenance pour être sûrs de ne pas surcharger le bateau. Le bonus, est qu'un petit frigo consomme peu. Il est deux fois plus grand que la glacière de notre F27, alors on va avoir l'impression d'avoir plein de place.

    Jean Pierre et Jocelyne ont offert à Amèlie pour son annviersaire une table de cockpit, pliable et en alu, elle est légére et ne prend pas de place. La philosophie du bateau est respectée.

    Une girouette mécanique, c'est un appareil intéressant pour le réglage des voiles et fiable.

    Une révision du foc dont le point d'amure avait besoin d'être repris.

  • Recherche, visite et achat

    Cela fait bientôt un an que nous faisons une veille attentive aux catamarans d'occasion qui sont mis en vente en Europe. Nous n'avons rien trouvé qui nous faisait vibrer tous les deux et qui rentre dans notre budget. Notre trimaran est vendu et doit partir dans 4 jours, le moral n'est pas au mieux car nous nous demandons si nous allons trouver un bateau qui nous correspond! Plusieurs alternatives se présentent à nous :

    • Acheter un bateau qui nous plaît moyen
    • Ne pas avoir de bateau pour l'été prochain car toujours en recherche (location possible)
    • Trouver par miracle le bateau de nos rêves à vil prix

    C'est dans cet état d'esprit que nous recevons un mail d'une vieille connaissance qui nous propose un catamaran de 10 mètres plan Lerouge presque dans nos prix. Nous cherchons quelques informations, mais impossible de trouver quoi que soit. Les quelques photos et éléments reçus nous plaisent beaucoup, mais rien de vaut une visite du bateau pour mieux se rendre compte des volumes, et de l'état du bateau. Le rendez-vous est pris rapidement pour une visite avec le vendeur le 13 décembre 2014, soit 14 jours plus tard.

    Nous partons en vadrouille à trois pour la visite, Jean-Pierre (dit le Moustachu) et nous. La route pour aller à Vannes dure trois heures mais semble courte tant notre discussion qui tourne autour du bateau est dense. Avant de passer voir le bateau, nous avons pris rendez vous avec Stéphane qui finit un Rackam 32 (frère presque jumeau de Samba Lele). Stéphane nous fait visiter son bateau, le travail réalisé à bord est splendide, c'est également l'occasion de rencontrer sa femme Geneviève. Tout deux sont adorables, mais nous devons les quitter pour la visite de ce catamaran, mais nous promettons de vite nous revoir.

    En arrivant sur le parking, nous voyons ce catamaran posé sur ces ailerons qui en impose, il fait plus gros qu'il n'est. Si l'état n'est pas au top, ses lignes sont magnifiques, le charme commence à opérer sur les trois protagonistes. Nous commençons la visite du bateau avec le propriétaire par le tour des œuvres vives. Les œuvres vives devront recevoir à court ou moyen terme un traitement epoxy pour embellir et protéger le bateau des assauts de l'humidité.

    Le reste des œuvres vives est en bon état, pas de trace de choc, aussi bien sur la coque que sur les ailerons ou les safrans.

    Les œuvres mortes sont propres, mais la peinture mériterait d'être refaite si l'on veut donner à ce bateau l'éclat qu'il mérite.

    La montée à bord du bateau se fait par un escabeau car il n'y a pas d'échelle de bain et la jupe est vraiment haute par rapport au sol.

    Arrivés à bord, le cockpit est énorme, il y a vraiment beaucoup de place à bord, Si la peinture ne présente pas merveilleusement bien, elle protège le bateau et l'antidérapant semble efficace, sa réfection peut attendre quelques mois

    Les supports de charnières de portes sont à changer, ainsi que les gouttières au dessus des portes et les parties basses des portes.

    L'accastillage est tout harken (le top pour les novices), et semble bien dimensionné. Les bouts n'ont pas vu l'eau douce depuis des années et n'ont pas dû être souvent lavés, ils sont verts, sales et manquent de souplesse. Les coffres de pont sont dans un état similaire aux bouts : sales. Eau de javel et huile de coude seront nécessaires pour redonner blancheur et brillance à ces coffres.

    La pièce maîtresse de ce pont est un magnifique mât aile carbone sur lequel viennent se mettre en place des voiles spectra. Comme pour le reste, les voiles sont à laver, mais la forme est belle.

    L'intérieur nous révèle un carré spacieux. On doit pouvoir manger à 10 autour de la table.

    La table à carte est prévue pour recevoir un peu de matériel électrique, mais même à l'école je n'aurais pas osé réaliser un câblage aussi ... euh ... comment dire, bâclé (pour être poli).

    Il y a actuellement un récepteur AIS, un récepteur Navtex, un transpondeur Activ Echo. Pas de GPS, pas de VHF. Le moustachu prend cette partie em main, il l'inspecte dans ses moindres détails, c'est sa spécialité.

    Une des originalités du bateau est de disposer d'une table à carte et d'une cuisine où l'on travail assis, ainsi plus besoin d'être debout dans le carré et d'avoir une hauteur sous barrots importante. Pour faciliter la circulation et la vie à bord deux portes ont été prévues en face de ces lieux de vie.

    La coque bâbord reçoit à l'arrière une couchette double avec des rangements en dessous et en l'arrière de la couchette. De l'autre côté de la descente, il y a une salle d'eau avec le strict minimum : un évier et des WC. Il sera facile d'ajouter une douche par la suite avec un peu de déco pour rendre ce lieu un peu plus convivial.

    En avant de cette pièce, il y a du rangement pour les voiles légères ou autre.

    L'autre coque est assez similaire avec une étagère à la place du meuble de salle de bain. La pièce avec l'étagère pourrait être transformée en bureau pour les filles, et le rangement à l'avant en couchette supplémentaire.

    Bref, si le bateau possède un volume énorme, il n'est que peu aménagé. A nous de trouver l'aménagement qui nous convient, sans alourdir le bateau bien évidement.

    La visite confirme nos impressions, le bateau est super, mais il y a du boulot un peu partout. Pas grand chose, mais tout combiné c'est énorme. Peut importe, le bateau nous plaît beaucoup, il vaut le coup. Nous nous sentons d'attaque pour cette nouvelle aventure.

    Nous allons chez le propriétaire voir le moteur et signer les papiers.

     

    Amélie & Alexandre