Je vous présente Olibrius

Olibrius c'est le nom de mon nouveau compagnon de mer, mon nouveau bateau. Comme toujours pas de changement de nom en ce qui concerne mes bateaux. Plus en mémoire de mon grand père que par superstition. Car non je ne suis pas superstitieux. Je ne crois pas qu'un changement de nom puisse diriger irrémédiablement les étraves d'un bateaux vers les rochers et créer ainsi sa perte.

Mais comme on parle étraves, donnons quelques détails sur celles de ce nouveau bolide. Il en possède trois. Oui trois. Ce nouveau jouet est un trimaran. Une particularité des étraves ? Elles ont été dessinées par deux architectes différents. Deux grands noms du monde des multicoques se sont penchés sur le berceau de ce bateau. Sûrement pas les plus connus du grand public, mais des architectes reconnus pour le qualité des bateaux qu'ils dessinent. Des bateaux, marins, mais également rapides et fiables. Philippe Rivière est à l'origine des flotteurs. Eric Magré quant à lui, a dessiné la coque centrale et validé l'homogénéité du bateau.

Olibrius n'est ni le plus rapide dans sa catégorie, ni le plus confortable. Il se défend tout de même très bien dans ces deux catégories. Son truc a lui c'est son charme, son allure, son élégance.
Avec des flotteurs au look old school qui cachent des formes modernes, une coque centrale au lignes sportives et agressives, il se dégage de ce bateau un subtil mélange de vieille marine, de modernité lui donnant un fort pouvoir de séduction. Ce bateau est intemporel.
Avec ce look ravageur, ses qualités nautiques, sur l'eau on le voit et on le remarque. D'aucuns diront qu'il fait son olibrius.

Ce que j'aime également de ce bateau c'est sa simplicité. Pas de superflu, seulement l'essentiel pour la croisière. En mer, plus c'est simple, moins ça tombe en panne, et plus on profite de la mer, du bateau et des amis. Comme disait D. Newick, le pionnier des trimarans de courses croisières, "less is more".

L'intérieur se divise en trois parties.
La partie avant fait office de suite à voiles et de WC. Il est possible de la transformer en couchette double. La partie centrale est le lieu de vie. Une table pour manger à quatre, une cuisine avec réchaud. La partie arriére est une couchette double spatieuce qui grâce à un panneau arrière offre une vue imprenable sur le sillage du bateau quand il avance.
L'ensemble est spacieux, il est facile de se déplacer à bord.

Le coque centrale a été fabriquée selon la méthode du strip planking. Un assemblage de lattes en red cedar collées à l'epoxy et recouvertes d'un tissus de verre. L'intérieur est restée brut, sans peinture, offrant ainsi à l'équipage une vue sur les couleurs du bois. Cette finition donne un intérieur chaleureux.
Les tissus de verre et l'epoxy protègent le bois de toutes agressions extérieures et apportent les qualités mécaniques ou techniques que le bois ne peut pas offrir.
Le strip planking, c'est le charme du bois, une résistance mécanique supérieure à la moyenne, une durabilité maximale et une empreinte carbone minimale.

Avant de le voir arriver sur Portbail je vais devoir attendre encore un peu car il est actuellement au chantier qui l'a construit. C'est donc à Ballaruc les Bains a côté de Sète qu'il attend sagement son trajet pour la Normandie. Après un démontage sur les bords de l'étang de Thau pour passer au gabarit routier, il fera le trajet par la route. Une mini révision par son constructeur sera effectué au paravant. Rendez vous dans environ 1 mois pour son arrivée en Normandie.

Photos du bateau

Olibrius en N&B

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