Vendredi 31 juillet

Encore une nuit agitée, une houle qui vient du large et un vent qui descend des falaises m'ont empêchés de dormir comme je voulais. Ce matin, réveil compliqué.

Ines se réveille la première et vient se réchauffer dans notre lit. Ses câlins et bisous n'ont pas raison de mon manque de sommeil, je n'arrive pas à me lerver. Amélie plus courageuse sort du lit pour préparer le petit déjeuner d'Ines et de Lise. Je reste scotché dans le lit jusque 9h20.

La houle le clapot rende le mouillage moins agréable qu'hier. Le vent souffle de l'est, cela signifie qu'il souffle dans le bon sens, en été en Bretagne, le vent vient souvent de l ouest.

Après discussion avec Amélie, nous hésitons à rester une journée de plus dans ce coin sympathique, mais où l'on se fait un peu secouer, ou profiter de ce vent portant pour nous rapprocher de la maison.

Nous ne captons pas assez avec nos téléphones pour avoir internet, nous demandons à papa de nous donner la météo à plusieurs jours. La décision sera peut être plus facile à prendre. La météo confirme notre sentiment :
- soit on reste à se faire secouer toute la journée et après on doit avancer avec un vent de face.
- soit on profite du vent d est pour avancer et trouver un mouillage plus calme.

Présenté comme ça, l'idéal est d'avancer. C'est ce que l'on à fait, au grand désespoir de nos filles qui voulaient rester ici pour profiter de la plage encore un peu.

Nous partons, vers 10h30 et devons avoir du vent portant jusque 14h00. Après avoir hésité entre Lorient (trop touristique), la rivière de Belon (trop loin vu l'heure de départ et le vent annoncé), nous partons vers l'île de Groix.

Nous longeons Belle Ile à 8-9 nds avec quelques pointes à 10 nds. Le bateau glisse tout seul, c'est agréable. Les filles jouent à l'intérieur, mais Lise connaît son premier léger mal au coeur des vacances. Les filles sortent et profitent du paysage et des bras de leur maman.

Une fois Belle Ile passée la mer se durcie un peu, mais pas longtemps car le vent baisse comme l'avait annoncé la météo. Nous mangeons dehors sous voiles sur une mer assez calme.

Je regarde avec Lise les courants. Je lui explique rapidement les courants et la navigation. La question est de savoir si l'on doit viser l'est ou l'ouest de l'ile. Il porte à l'est, nous visons l'ouest pour avoir la route la plus courte et donc la plus rapide. Peu de temps après le repas, le vent baisse encore et tourne pour être vent de face.

A contre coeur, je me résigne à mettre le moteur.

Nous croisons plusieurs bateaux, dont
- un haka 80 : joli monocoque plan Lerouge qui semble marcher fort (avancer vite) sur cette mer sans vent
- un Maldives 32 : un catamaran concurent de Samba Lele
- un Edel Cat 35 : autre concurent de Samba Lele
- Carpe Diem 3 : un outremer 43 catamaran qui est basé au Logeo à côté de nous.

Nous atterrissons à Locmaria c'est entre une baie et un port. L'entrée est un peu délicate car il y a des rochers partout et il faut comprendre le balisage. Pour ce genre de navigation l'aide de la cartographie électronique facilite grandement les choses.

Nous jettons l'ancre dans le petit avant port déjà bien peuplé. Comme le vent doit tourner dans la nuit et que notre bateau ne réagit pas comme les autres nous préférons nous mettre en dehors dans la petite anse juste avant le port. On remonte l ancre et repartons un peu plus loin.

Amélie trouve que c'est vraiment beaucoup plus loin pour les trajets à faire en annexe. Amélie gonfle l annexe et nous voilà parti vers l'île de groix pour découvrir l île et trouver du pain éventuellement.

Première constatation, l'annexe manque de pression, elle est sous gonflée. Il y a un peu de clapot, l'avantage c est que l'annexe suis le mouvement des vagues, les filles trouvent ça très rigolo, jusqu'à la première vague.
Après une traversée un peu mouvementée et légèrement humide, nous mettons pied à terre sur l'île.

L île est jolie avec sa plage de sable et ses bars atypiques. Nous partons à la recherche d une supérette pour faire quelques courses et trouver du pain. Après quelques slaloms à travers les ruelles nous demandons à des îliens notre chemin. L épicerie la plus proche est à 2km...

Décidément, les bretons mettent des épiceries toujours loin des Normands, il faut qu'ils arrêtent de nous en vouloir pour le Mont Saint Michel.

Nous retournons sur la plage du port, il y a un bar qui fait dépôt de pain, en espérant qu'il y en ait encore à cette heure ci, et les filles vont pouvoir profiter de la plage.

Sauvés, une baguette pour le petit déjeuner de demain matin et du sable fin pour les filles qui sont contentes de pouvoir jouer au sable et se baigner les pieds dans la mer.

Nous retournons à bord pour le repas et notre rituel des cités d or.

Notre mouillage est agité, nous regardons les possibilités pour garder notre sécurité mais se faire moins secouer. Nous décidons de nous rapprocher du port de quelques mètres.

La remontée de l'ancre est rendue un peu sportive par manque d'habitude des réactions du bateau et un vent de 15 nds traversier au courant.

Les filles ayant étaient particulièrement sages et comme on est de bonne heure, on s'accorde 3 épisodes des cités d'or. Des fois, j'ai l'impression de vivre un vie de fou, trois épisodes d'un coup, je ne sais pas si l'équipage pourra supporter psychologiquement autant de bonheur....

Au moment de se coucher, les filles découvrent un phénomène maritime, le monde du silence est tout, sauf silencieux. Depuis le bateau, nous entendons un crépitement caractéristique, celui de la vie aquatique.

Quand ne connaît pas ça impressionne, surtout que le vent s'est calmé, il y a donc moins de bruit à bord et la nuit tous les bruits sont amplifiés. On a l'impression qu'il y a le feu sous le bateau.

Après avoir rassuré tout le monde l'équipage s'endort rapidement.

 
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