Un Week end d'avril dans le Golf du Morbihan

Pour ce week end d'avril, nous partons le vendredi soir à 19H00 juste après le travail pour profiter pleinement des deux jours que nous nous accordons à bord. Après un sandwich américain dans un fast food bien connu comme repas et 3h15 de route, nous gonflons l'annexe pour rejoindre notre bateau. Le ciel est couvert, il n'y a pas de lune. Nous nous dirigeons vers notre bateau dans la nuit noire avec un bateau pneumatique de 2m60. Notre catamaran est à prés de 600 mètres de notre point de départ, nous ne pouvons pas le voir, c'est donc à tâtons que nous avançons. Rapidement nous apercevons des ombres de mats, ils appartiennent aux bateaux voisins de mouillage. Nous longeons ces bateaux, jusqu'à apercevoir un mat plus large que les autres, il appartient à notre bateau. Les affaires sont vite installées à bord. Pour démarrer ce week end de détente, nous nous accordons une partie de carte devant un thé et un café. Cela fait moins de 15 min que nous sommes à bord et nous avons déjà l'impression que la semaine de travail est loin derrière nous.

Au petit matin, le temps est bouché, une pluie légère nous aide à nous réveiller à chaque sortie extérieure. Les tauds de GV et de génois sont retirés dans ces conditions, en prévision de la navigation de l'après midi. Le pont du bateau qui s'est vu attaqué par les fientes de goéland reçoit un bon coup de nettoyage. Une première éclaircie me permet d'aller chercher quelques affaires qui sont restées dans la voiture. Je profite de mon passage à terre pour me présenter au capitaine du port et demander l'autorisation de me mettre au ponton le temps d'embarquer nos équipiers qui arrivent de Caen.

Revenu à bord, et après un peu de bricolage, nous larguons les amarres pour nous mettre au ponton. J'explique à Amélie la manœuvre, c'est notre premier accostage. La première tentative se solde par un échec. Nous sommes trop loin du ponton, je pensais que le vent de travers nous pousserait plus sur le ponton. Marche arrière pour reprendre la manœuvre. La deuxième est la bonne, c'est pas encore parfait, mais on progresse.

Nous finissons de décharger la voiture quand Michel et Manou, les parents d'Amélie, arrivent. Nous voulons faire le plein d'eau mais ne trouvons pas de point d'eau disponible. Tant pis on a en largement assez pour le week end. Après l'installation des affaires, et une visite du bateau, nous larguons les amarres direction au sud est de l'ile aux Moines pour le repas du midi. Après quelques mètres Michel, se rend compte qu'il a oublié son portefeuille et son appareil photo. Nouvel accostage, réussit cette fois. Nous larguons une dernière fois pour l'Ile aux Moines. Avec une navigation de moins d'un mile, nous décidons de faire cette navigation au moteur, surtout que l'on a faim. Pour ne pas perdre de temps mais surtout que l'on a soif, nous prenons l'apéritif pendant cette navigation sous le soleil qui a fait son apparition.

La prise de bouée se fait sans soucis. Nous mangeons à l'intérieur avec une vue sur le Golfe magnifique.

Nous quittons la bouée au moteur et envoyons rapidement les voiles. Nous partons pour le Port du Lériot à l'ile aux moines en passant par le sud de l'Ile aux Moines. Un vent de 8 -12 nds nous propulse rapidement, environ 9-10 nds pendant notre petit bord de travers au Sud de l'ile.

 

La remonté vers le Port du Leriot se fait sous grand voile seule car le foc ne porte pas et nous ne voulons pas tirer de bord, même si nous gagnerions en vitesse. En passant devant le port du Leriot, nous voyons qu'un bateau copain est amarré au ponton. C'est un Cité d'Aleth 1, un catamaran de 9.5m du même architecte de Samba Lele. Nous allons nous mettre à côté de lui pour discuter ensemble et le voir de plus prés.

Nous effecutons un premier passage au moteur le long du ponton pour voir s'il y a du courant et l'orientation du vent à cette endroit. Au deuxième passage, l'amarrage se fait facilement. Nous saluons Eric que je vois pour la première fois. Nous ne nous connaissions que par téléphone pour l'instant. Il me présente sa femme et me fait visiter son bateau. La grosse différence réside dans le fait que son catamaran soit une version open, c'est à dire, qu'il n'y a pas de nacelle entre les coques. Nous lui rendons la pareil en lui faisant visiter Samba Lele.

Un fois les présentations terminées, nous décidons d'aller à la visite de l'îles aux moines. Le ponton visiteur n'a pas de passerelle avec la terre, nous prenons l'annexe avant d'entamer notre ballade pédestre. Je passe à la capitainerie pour régler notre séjour au port, puis nous partons visiter cette ïles magnifique.

Michel et Manou découvre l'île, ils sont subjugués par la beauté du site. Pour notre part, nous sommes déjà venus l'été dernier, mais la magie du décors opère toujours. Nous arpentons ainsi les rues et ruelles au grès de nos envies sans but précis. Lors de notre retour vers le bateau, nous nous arrêtons à la seule boulangerie de l'île pour acheter du pain. Malgré le monopole de ce commerçant, l'accueil est toujours aussi agréable. La route du retour est l'occasion de trouver un restaurant pour le soir.

Nous retournons au bateau en attendant l'heure du repas pour nous hydrater, boire l'apéro comme dise certains.

Le décor du restaurant est atypique, mais le serveur encore plus avec beaucoup d'humour. Nous passons là un excellente soirée et finissons notre repas à côté d'Eric et sa femme, qui sont venus se restaurer ici également. La soirée se termine par une crise de fou rire lors du couché de Michel et Manou qui cherche comment entrer et s'installer dans la couchette double arrière.

Mon horloge biologique est restée calée sur l'heure de la semaine, à 7H00 je suis debout, ce qui me permet de profiter d'un magnifique lever de soleil, avec une mer calme lié à l'absence de vent. A 8H30 le petit déjeuner est consommé pour tout le monde, nous faisons les pleins d'eau, je prépare le gennacker et larguons les amarres pour l'Îles d'Arz en passant par le nord. Le vent à peine présent de face tout comme le courant nous font prendre la décision d'avancer jusque le nord de l'ïle au moteur. Le vent tourne à droite, le vent de travers nous permet d'arrêter le moteur, nous avançons ainsi à la fabuleuse vitesse de 1 à 2 nds. Amélie sort la ligne de traîne pour essayer de pêcher, en vain.

Nous laissons le bateau amarré à une bouée pour visiter cette ile. Elle est beaucoup plus sauvage que l'île aux moines. Nous n'avions pas visité cette partie de l'ile l'été dernier avec Amélie. Nous passons par le bourg puis faisons un détour par le moulin à marée. La ballade est agréable et nous ouvre l'appétit. Nous préparons le barbecue, heu pardon le Cobb, mais on a pas du bien lire la notice (en réalité pas du tout), car le feu à du mal à prendre et les saucisses finiront de cuire à la poêle. Nous voyons passer Eric au loin, son bateau sous voile est magnifique. Le vent profite de ce repas pour se renforcer et tourner. Le vent vient de l'endroit où l'on doit aller, c'est à dire que l'on va avoir le vent de face et nous devrons tirer des bords. Nous n'avons pas encore testé le bateau dans ces conditions c'est tant mieux, on continue notre apprentissage.

Le cockpit est rangé avant le départ car nous allons devoir manœuvrer et il faut qu'il soit dégagé. La grand voile est vite hissée, vive les chariots à billes, puis le génois déroulé. Il touche les barres de flèche quand nous le bordons, pas grave, on roule un peu le foc, il y a assez de puissance pour avancer. Nous longeons l'ile d'Arz avant de nous diriger vers l'ile de Stibiden. Nous passons entre l'ile et le continent, à cet endroit, la passe fait moins de 200 mètres de large et le vent est de face, c'est l'occasion de vérifier que le bateau est manœuvrant et l'équipage opérationnel. Pas de soucis, tout se passe bien.

Nous finissons nos derniers miles sur un seul bord avant de nous amarrer définitivement pour le week end sur notre bouée.Une fois le bateau rangé, vidé et l'équipage à terre, nous nous offrons une crêpe sur le parking du port avant un retour à la maison. Les sourires installés et les couleurs prisent sur les visages prouvent que ce week end fût génial.

 
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