Mercredi 29 juillet

Aujourd hui est un grand jour, première navigation depuis le début des vacances et en plus avec des copains.

Geneviève et Stephane finissent de construire un catamaran trés ressemblant à Samba Lele ; même architecte, même longueur, même esprit général. Ils font la finition de leur bateau avec un degré de perfection rarement rencontré sur des bateaux finition amateur. Il sera magnifique.

Pour revenir à notre journée, car je m'égare (et pas seulement de Montparnasse, celle qui desserre la Bretagne en partant de Paris) nous avons rendez vous à 9h30. Un problème mécanique sur leur bateau à moteur les fait arriver avec un peu de retard. Nous l'arguons la bouée à 10h20.
Les voiles sont vite envoyées pour une navigation sous voile dans le Golfe assez tranquille. Le courant est avec nous pendant la sortie du Golfe et une partie de la navigation vers hoedic. Heureusement, le vent s'est renforcé pour compenser le courant contraire. Avec un vent portant et le gennacker en voile d'avant, le paysage défile vite.

Les trois filles jouent ensemble dans le carré au Lego comme si elles se connaissaient depuis des années. Pour elles, la navigation est intérieure.

Le bateau malgré sa surcharge se comporte bien. Seul un petter 50 (catamaran plan Lerouge de 15 mètres haut de gamme) nous ratrappe et nous doublera juste à l'arrivée. En fin de parcours les coeurs des enfants sont moins bien accrochés, et ils doivent sortir pour prendre un peu l'air et retrouver des couleurs.

Suivant les conseils de Stephane nous nous approchons au plus près de la plage (Tahiti beach, comme ils l'appellent). L'endroit est magnifique, pour notre premier mouillage des vacances nous sommes gâtés. Une fois le mouillage bien en place, nous nous accordons un apéritif dans le cockpit puis une salade en plat et kouin aman en désert. Avec la vue, le soleil et les copains c'est un repas parfait. Je ne vois pas ce que l'on pourrait ajouter.

A terre, Stéphane nous fait une visite guidée rapide de l'île et nous offre un café dans un bar à l'ombre d un arbre. Terrible le soleil en Bretagne. Lors de notre ballade à pieds, je vois que la mer à blanchie. Je ne connais pas le coin et encore moins notre bateau. Je me pose la question de partir avec un ris. En arrivant sur le bateau, le vent est modéré 14-15nds, le vent sera certainement plus fort en mer, mais nous sommes nombreux à pouvoir manoeuvrer. Je décide de partir GV haute.

L'ancre est relevée à l'aide du guindant manuel, puis route vers le Golfe. Les courants sont et seront contraires sur toute le route. Le démarrage se fait assez calmement mais je préfère partir avec le foc partiellement enroulé. Une fois la pointe de Beg Lagad passée, nous attaquons le vif du sujet, la mer grossie et le vent forcit également. Avec 22nds de vent apparent, nous avançons à 8-9 nds au bon plein. La mer se creuse un peu, nous faisons plus face à un gros clapot haché qu'à une houle bien formée.
Dans cette mer, le bateau passe bien, malgré le surpoids. La barre est dure, c'est physique de barrer et c'est difficile de bien positionner le bateau sur les vagues. Il va falloir que je retire de la quête et change le palier bas du safran tribord. Les filles continuent de jouer à l'intérieur. La nacelle ne tape pas dans les vagues.
Nous suivons un beau monocoque. Au fur et à mesure que j'apprends à barrer le bateau dans cette mer, nous gagnons mètres après mètres puis le dépassons.

Ce catamaran est fabuleux. Il semble avancer quelques soit les conditions. Le vent est maintenant à 22nds apparent.
En approchant de l'entrée du Golfe, la mer s'aplatie. Nous accelerons mais ne gagnons pas de vitesse sur le fond, les courants contraires ont augmentés. Nous allons entrer dans le Golfe au plus mauvais moment, avec les courants les plus forts. Avant d'entrer dans le Golfe, je prends conseils auprès de Stephane notre spécialiste, à savoir se positionner à l est où à l ouest de la passe pour entrer.
On décide de passer à l ouest. Un monocoque devant nous s'essaye à l'est.

Sur cette mer plate le bateau glisse tout seul, nous déroulons le foc complètement car le vent baisse aussi. A slalomer à travers les contre courants, (j'adore ce jeu) nous passons devant le monocoque au niveau du mouton. La fin de parcours se fini avec un vent de plus en plus léger. Nous faisons la course avec trois catas de sport, des F18 et Stephane qui a pris la barre, arrive à en doubler deux.
Nous en profitons pour boire l'apéro en navigation.
Nous terminons l'apéro au mouillage, en grignotant pour faire office de repas. Nos invités repartent de nuit avec leur moteur qui ne peut toujours pas accélérer et sans lumiére. 

Super journée.

 
  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !